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Discussions à Bagdad entre ministres irakiens et turcs


Jeudi 14 mars 2024 à 22h19

Bagdad, 14 mars 2024 (AFP) — Une délégation de hauts responsables turcs a tenu des discussions jeudi à Bagdad sur des dossiers de sécurité et d'énergie, avant une visite prévue du président turc Recep Tayyip Erdogan, a annoncé le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein.

Le ministre turc des Affaires étrangères turc Hakan Fidan, et celui de la Défense Yasar Guler, ainsi que le patron des services de renseignement turcs Ibrahim Kalin, ont participé à cette réunion avec leurs homologues à Bagdad.

"Nous avons parlé d'un grand nombre de sujets bilatéraux et régionaux, et de la visite prochaine" du président Erdogan en Irak, a indiqué sur X M. Hussein, sans donner de date.

"Nous avons souligné la nécessité de renforcer la coopération dans les domaines de la sécurité, du commerce, de l'énergie, de l'eau, de l'éducation et de tout ce qui est dans l'intérêt de nos pays", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué, le ministère turc des Affaires étrangères a lui salué "la décision prise par le Conseil de sécurité nationale irakien de classer le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan, NDLR) comme organisation interdite en Irak".

Les relations entre l'Irak et la Turquie ont été mises à mal ces dernières années, notamment en raison des campagnes militaires turques dans le nord de l'Irak.

L'armée turque y mène régulièrement des opérations terrestres et aériennes contre le PKK, classé organisation "terroriste" par Ankara.

La Turquie, qui menace d'élargir ses opérations à l'été dans la zone, a installé plusieurs dizaines de bases militaires dans la région autonome du Kurdistan irakien pour lutter contre le PKK, qui dispose de bases arrières dans cette région.

Bagdad et le gouvernement régional du Kurdistan irakien ont été accusés de tolérer les activités militaires de la Turquie afin de préserver leurs liens économiques étroits.

Les deux parties sont aussi en discussion sur les exportations du pétrole irakien vers la Turquie.

Après avoir fait cavalier seul des années pour exporter du pétrole via la Turquie, le Kurdistan irakien a dû se plier en mars 2023 à une décision d'un tribunal international en faveur de Bagdad quant à la gestion de ce pétrole.

Après ce verdict, la Turquie a cessé le transit sur son territoire via un oléoduc du pétrole kurde.

Le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Oncu Keceli a indiqué mercredi qu'il espérait que l'oléoduc rouvrirait "dès que possible", et que cette question serait discutée lors de la visite de M. Erdogan en Irak.

rh/kir/vl/rba/lpt

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.