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Rébellion kurde: Bush va encourager la Turquie à dialoguer avec l'Irak


Mardi 8 janvier 2008 à 17h29

WASHINGTON, 8 jan 2008 (AFP) — Le président américain George W. Bush devait encourager mardi le président turc Abdullah Gül à coopérer avec l'Irak pour trouver une "solution politique à long terme" afin de mettre fin aux violences des rebelles kurdes, a indiqué la Maison Blanche.

"Cela dure depuis tellement longtemps qu'il est temps d'y mettre fin", a souligné la porte-parole de la Maison Blanche Dana Perino avant des entretiens dans le Bureau oval entre M. Bush et son homologue turc au sujet de la rébellion kurde.

Les séparatistes kurdes utilisent le nord de l'Irak comme base arrière pour leurs opérations dans le sud-est anatolien à la population en majorité kurde.

Au cours de cette rencontre, le président Bush devrait exhorter Abdullah Gül à coopérer avec son homologue irakien Jalal Talabani et le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki pour faire front contre les séparatistes kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), a ajouté la porte-parole.

"L'une des choses que fera le président sera de parler au président Gül de cette possibilité, maintenant, de travailler, avec les gens de la région kurde (d'Irak), y compris le président et (le Premier ministre) Maliki, à une solution politique à long terme", a souligné Dana Perino.

Interrogée sur le fait de savoir si Washington proposerait des options particulières, la porte-parole a répondu: "Non, je crois que nous encouragerons juste un dialogue ouvert, comme ils ont pu en avoir ces deux derniers mois".

"Cela a parfois été par à-coups mais, globalement, leur coopération a été bonne et c'est pourquoi nous l'encouragerons. Evidemment, l'un des objectifs serait d'instaurer une solution à long terme," a-t-elle relevé.

Interrogée sur la présence ou non du PKK --qualifié de groupe terroriste par l'Union européenne, la Turquie et les Etats-Unis-- à la table des discussions, la porte-parole a rétorqué: "Je ne sais pas s'ils parlent aux terroristes. Je sais que nous ne le faisons pas."

L'armée turque a confirmé avoir mené au moins trois raids aériens contre le PKK dans le nord de l'Irak depuis décembre, avec l'assistance des renseignements américains.

Le conflit avec les séparatistes kurdes, dont les débuts remontent à 1984, a coûté la vie à plus de 37.000 personnes.

Les deux dirigeants doivent parler à la presse après leur entretien, avant de déjeuner à la résidence de la Maison Blanche.

Le président Bush devrait par ailleurs réaffirmer à la Turquie qu'il la soutient dans sa volonté d'intégrer l'Union européenne, discuter de la situation en Afghanistan et au Pakistan, ainsi que de ses efforts pour relancer le processus de paix au Proche-Orient, a précisé la porte-parole.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.