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Le renseignement turc refuse de témoigner à propos de discussions avec le PKK


Vendredi 10 février 2012 à 10h13

ANKARA, 10 fév 2012 (AFP) — Les services du renseignement turc (MIT) ont refusé de témoigner devant la justice à propos de contacts avec les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a rapporté la presse vendredi.

Hakan Fidan, le chef du MIT, et deux autres anciens dirigeants de cet organisme ont refusé de se rendre jeudi à la convocation d'un procureur d'Istanbul, a rapporté la télévision privée NTV.

Dans un communiqué adressé au procureur, le MIT indique qu'il doit demander l'autorisation du Premier ministre, lorsqu'il s'agit de répondre à une enquête le concernant.

M. Fidan, qui a été nommé par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avait eu des contacts secrets avec le PKK en 2010, à Oslo.

Des extraits de ces discussions avaient été publiés dans la presse, provoquant la colère de l'opposition, qui avait accusé le gouvernement d'abandonner la position officielle d'absence de contacts avec le PKK.

Ces discussions n'avaient pas apporté de résultat, et les affrontements armés entre le PKK et les forces turques ont depuis lors redoublé d'intensité.

Le PKK, qui est considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie et de nombreux pays, a pris les armes en 1984 pour défendre les droits des 15 millions de Kurdes de Turquie, sur une population de 73 millions.

Le conflit a fait au moins 45.000 morts, selon l'armée turque.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.