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Le parlement irakien ouvre la voie aux élections provinciales


Mardi 22 juillet 2008 à 21h57

BAGDAD, 22 juil 2008 (AFP) — Le parlement irakien a approuvé mardi une loi électorale qui ouvre la voie à un scrutin provincial crucial, selon des sources parlementaires.

Cette loi a été votée en dépit du boycottage de députés kurdes et des deux vice-présidents du Parlement, le chiite cheikh Khalid al-Attiya et le Kurde Aref Tayfour.

Le scrutin doit avoir lieu dans les 18 provinces irakiennes dès le mois d'octobre et a été placé sous la supervision de l'ONU.

Toutefois la loi prévoit qu'une commission doit régler au préalable la répartition ethnique de la ville et de la province de Kirkouk (nord), où la population se partage entre Kurdes, Arabes et Turkomans.

La répartition du pouvoir, disputé entre les différentes communautés de cette région riche en pétrole, a notamment motivé l'opposition des Kurdes à la loi.

L'organisation des instances de décision prévues par le scrutin dépend de la composition ethnico-religieuse de la populations des provinces.

"L'absence d'un groupe important de députés va nuire à la loi et empoisonner l'atmosphère politique", a déclaré M. Attiya à la presse.

Dans le cadre d'un Irak fédéral envisagé par la Constitution, les provinces auront des prérogatives importantes, notamment dans le domaine des dépenses publiques.

En juin, le mouvement du chiite Moqtada Sadr, une des principales forces politiques en Irak, avait annoncé qu'il boycotterait ces élections provinciales dont le principe est soutenu par Washington.

"Nous estimons que les occupants (les Américains, ndlr) interfèrent dans le travail des conseils (provinciaux, ndlr) quand il s'agit des projets économiques et de leurs financements", avait alors justifié Liwa Sumaysim, le chef du bureau politique du mouvement sadriste.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.