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Heurts entre manifestants turcs et partisans du PKK à Paris


Dimanche 30 octobre 2011 à 16h31

PARIS, 30 oct 2011 (AFP) — La police est intervenue dimanche à coups de gaz lacrymogènes place de la Bastille à Paris pour mettre fin à des heurts entre partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des manifestants turcs réunis contre "le terrorisme en Turquie", a constaté un journaliste de l'AFP.

Quelque 150 jeunes turcs, agitant des drapeaux de leur pays et entonnant des chants patriotiques, se sont rassemblés sur les marches et le parvis de l'Opéra Bastille pour protester contre "le terrorisme en Turquie".

Ils ont été attaqués à coups de projectiles par des groupuscules se réclamant du PKK, un parti rebelle tenu pour responsable de la mort de 24 soldats la semaine dernière en Turquie et considéré comme une organisation terroriste par de nombreux pays, selon un journaliste de l'AFP.

Les manifestants, proches du gouvernement d'Ankara, ont répliqué et la police a dû intervenir pour mettre fin aux heurts. La préfecture de police (PP) a indiqué que les jeunes kurdes avaient été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.

La place de la Bastille était jonchée de pavés et un abribus a été vandalisé, selon le journaliste de l'AFP.

Un organisateur de la manifestation, Hakan Fakili, membre d'une association d'échanges culturels entre la France et la Turquie a déclaré à l'AFP que "dix manifestants ont été blessés, lynchés par des terroristes du PKK venus du quartier de Strasbourg-Saint-Denis armés de projectiles et de battes de base-ball".

La PP, selon laquelle la manifestation était "déclarée", n'a pas confirmé ce bilan.

Les manifestants pro-gouvernementaux ont déployé des banderoles proclamant: "tout le peuple contre le terrorisme", "tous unis contre le terrorisme", "les martyrs ne meurent jamais" ou "la Turquie ne se divisera pas".

Ils se sont dispersés dans le calme vers 16H30 et la circulation a repris place de la Bastille.

Cette manifestation intervient alors qu'Ankara vient de mener une vaste opération militaire contre les rebelles du PKK, lancée en réaction à la mort de 24 soldats mercredi dernier.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.