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Au moins deux des trois militantes kurdes tuées à Paris nées en Turquie (proche enquête)


Jeudi 10 janvier 2013 à 12h38

PARIS, 10 jan 2013 (AFP) — Au moins deux des trois militantes kurdes retrouvées mortes dans la nuit de mercredi à jeudi, tuées d'une balle dans la tête dans les locaux d'une association à Paris, sont nées en Turquie, a-t-on appris de source proche de l'enquête.

Selon la Fédération des associations kurdes de France, la troisième victime est Sakine Cansiz, présentée comme "une des fondatrices du PKK" (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie). "Nous n'avons pas encore la confirmation formelle de l'identité de la 3e victime", a toutefois précisé la source proche de l'enquête.

Fidan Dogan, 32 ans, permanente du Centre d'information du Kurdistan, selon le responsable du centre Leon Edart, responsable de la Fédération des associations kurdes, est née à Elbistan, selon cette source.

Une autre victime, Leyla Soylemez, décrite comme une "jeune activiste" par des sources kurdes à Paris, est originaire de "Morvine", un village en Turquie, a-t-elle précisé. Elle est âgée d'une trentaine d'années, a-t-on ajouté.

"Ces deux femmes se disaient de nationalité kurde", a indiqué la source proche de l'enquête.

La section antiterroriste du parquet de Paris a été saisie de cette affaire et elle a confié l'enquête à la sous-direction antiterroriste (Sdat) et à la section antiterroriste (SAT) de la brigade criminelle de la police judiciaire.

"La scène peut laisser penser qu'il s'agit d'une exécution, mais l'enquête devra éclaircir les circonstances exactes de ce drame", a précisé une source policière.

La communauté kurde est régulièrement l'objet de l'intérêt de la justice française dans des dossiers de financement du PKK, via des extorsions de fonds ou la levée d'"impôt révolutionnaire".

Ces assassinats surviennent au moment où, selon des médias turcs mercredi, Ankara et Abdullah Öcalan se sont mis d'accord au cours de récentes discussions sur le principe d'un arrêt des hostilités qui durent depuis 1984.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.