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Les Kurdes syriens invités par Moscou à rencontrer Lavrov vendredi


Jeudi 26 janvier 2017 à 11h52

Moscou, 26 jan 2017 (AFP) — Les Kurdes syriens du Parti de l'Union démocratique (PYD) ont annoncé avoir été invités à rencontrer vendredi à Moscou le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, alors que la Turquie s'était opposée à leur présence aux pourparlers de paix d'Astana.

"Notre représentant viendra de France" pour cette rencontre, a annoncé jeudi à l'agence de presse russe Ria-Novosti un représentant du PYD, Abd Salam Ali, qui sera également "peut-être présent".

"Nous voudrions discuter des pourparlers entre Syriens qui ont eu lieu à Astana et parler de la participation des représentants du PYD aux négociations à Genève", prévues le 8 février sous l'égide de l'ONU, a-t-il précisé.

Cette annonce intervient alors que la Turquie avait vivement rejeté l'éventualité que les Kurdes syriens du PYD, qu'elle considère comme une formation "terroriste", participent aux négociations d'Astana, qui ont pris fin mardi sans progrès tangible.

Grâce à elles, les perspectives de résolution du conflit syrien sont "bonnes", à condition de "travailler, travailler et encore travailler", a déclaré jeudi Sergueï Lavrov, cité par RIA Novosti.

Les négociations d'Astana regroupaient pour la première fois depuis le début du conflit syrien des représentants du régime et des combattants rebelles.

Ces derniers n'ont pas été conviés à Moscou pour rencontrer Sergueï Lavrov, qui a annoncé mercredi avoir invité l'opposition syrienne pour l'"informer de ce qui s'est passé à Astana".

Mais plusieurs opposants syriens, comme les membres de la Coalition nationale syrienne (CNS), la principale formation de l'opposition en exil, n'ont pas encore indiqué s'ils se rendront vendredi à Moscou.

Des opposants syriens ont déjà plusieurs fois été reçus à Moscou mais cela n'a jamais été le cas pour des rebelles contrôlant des territoires en Syrie, où la guerre a tué 310.000 personnes et provoqué l'exil de millions de Syriens depuis la fin 2011.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.