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Syrie: des combattants soutenus par Washington progressent face à l'EI


Lundi 14 mai 2018 à 15h35

Beyrouth, 14 mai 2018 (AFP) — Une coalition de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington progresse dans l'est de la Syrie face aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI), retranchés dans leur dernier réduit, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance appuyée par les raids aériens de la coalition internationale anti-EI, avaient annoncé début mai le lancement de la phase "finale" de leur offensive contre les jihadistes.

Elles ont conquis dans la nuit le village de Baghuz, près du fleuve de l'Euphrate, non loin de la frontière avec l'Irak, a indiqué à l'AFP le porte-parole des FDS Kino Gabriel.

Il s'agit de la première prise des FDS depuis le début de leur opération contre l'ultime poche jihadiste dans l'est syrien.

"Des opérations de déminage ont lieu actuellement, nous recherchons d'éventuels membres de l'EI qui seraient cachés dans des tunnels ou ailleurs", a indiqué M. Gabriel, précisant que l'opération est coordonnée avec les forces de sécurité irakiennes et la coalition internationale.

Sur les réseaux sociaux, la coalition a d'ailleurs publié des photos d'une rencontre entre le commandant des forces américaines au Moyen-Orient, le général Joseph Votel, et des responsables des FDS.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé la capture de Baghuz, précisant que 18 combattants de l'EI avaient été tués dans des frappes aériennes de la coalition et des combats dans le village d'Al-Bahra, plus au nord.

Trois grands villages restent encore sous contrôle de l'EI: Hajine, Soussa et Al-Chaafa, selon l'OSDH.

Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.

Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.