DATES


Samedi 17 octobre 2020
De 14h00 à 17h30

ADRESSE
Palais du Luxemburg - Salle Clemenceau
15 rue de Vaugirard, 75006 Paris

REPORT DU COLLOQUE SUR SEVRES



En raison de l’aggravation récente de la pandémie de la COVID-19 dans la région parisienne et dans le cadre des restrictions adoptées par les pouvoirs publics cette semaine, l’administration du Sénat vient de nous informer qu’elle a annulé toutes les réunions, conférences et colloques recevant du public, prévues au Palais du Luxembourg, dont notre colloque du 17 octobre sur le centenaire du Traité de Sèvres.

Suite à cette décision, nous avons le regret d’annoncer que notre colloque est reporté à une date ultérieure qui sera fixée en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.

Ce colloque, que nous avons annoncé le 1er octobre dernier, après la confirmation du Sénat, était en préparation depuis plusieurs mois. Il était attendu par notre public et à peine trois jours après son annonce il affichait déjà complet.

Après consultation avec les intervenants sur l’éventualité d’une visioconférence, il a été convenu qu’il serait préférable de reporter le colloque à une date ultérieure pour assurer une participation effective du public et un débat pluriel sur cette question importante.

Avec tous nos regrets et nos salutations les meilleures.

Institut kurde de Paris

COLLOQUE INTERNATIONAL

Il y a 100 ans, le Traité de Sèvres

Organisé par  l'Institut kurde de Paris
samedi 17 octobre 2020 de 14h00 à 17h30

Au
Palais du Luxembourg

Salle Clemenceau
15, rue Vaugirard 75006 Paris

Il y a 100 ans, en août 2020, était signé à Sèvres un traité international entre les vainqueurs de la Première Guerre mondiale et l’Empire ottoman.

Ce traité qui prévoyait notamment la création d’une Arménie indépendante et d’un Kurdistan est le premier texte juridique international reconnaissant le droit du peuple kurde à disposer de son propre Etat sur une partie du territoire à majorité kurde de l’Empire ottoman. La délimitation des frontières entre les futurs Arménie et Kurdistan était laissée à l’arbitrage du président américain Woodrow Wilson.

Ce traité ne fut jamais appliqué, mais depuis sa signature les nationalistes turcs ne cessent d’évoquer et de conjurer « le syndrome de Sèvres ».

« Le syndrome de Sèvres » ! Ce lieu commun qui présente la Turquie comme une victime des impérialismes franco-britanniques, qui n’auraient eu pour volonté que de détruire l’Empire ottoman, sert de justificatif ultime à la politique de la terre brûlée qu’Ankara met en œuvre au Kurdistan depuis près d’un siècle.

Sans renoncer à un regard critique à l’encontre des diplomaties britannique et française à la sortie de la « Grande Guerre », il convient cependant de comprendre le traité signé à Sèvres il y a un siècle dans son contexte propre : venant après l’entrée en guerre d’Istanbul sans provocation aucune de la part des Alliés et surtout après le génocide des Arméniens et des autres communautés chrétiennes de l’Asie mineure, la déportation de centaines de milliers de Kurdes et la phase initiale du déplacement forcé des juifs de la Palestine, il semblait promettre l’émancipation des Arméniens et des Kurdes. Pour ces derniers, il constituait le premier acte international de reconnaissance comme entité nationale. Comme l’atteste l’utopie du président Wilson d’accorder le droit de disposer de soi-même à chaque entité nationale pour éviter la répétition des luttes hégémoniques des « grands » sur le dos des « petits », il voulait également accoucher d’un monde nouveau où chacun serait heureux « chez soi ».

Comme nombre d’observateurs le constatèrent dès sa signature, le Traité de Sèvres était mort-né, ne serait-ce que parce qu’engagés dans des politiques mandataires couteuses en ressources et vies d’hommes, Londres et Paris n’avaient pas les moyens de l’imposer. Le Traité de Lausanne, qui allait être signé trois ans après, n’allait pas seulement enterrer les questions arménienne et kurde, et mais aussi consacrer la victoire du pouvoir kémaliste formé pour l’essentiel par les génocidaires de 1915.

Le colloque organisé par l’Institut kurde de Paris n’a nullement pour ambition de réhabiliter ce traité ou défendre les diplomaties des puissances alliées à la sortie de la guerre. Il souhaite cependant apporter un éclairage pluriel, sensible aux complexités du monde du tournant des années 2020 et placer la reconnaissance internationale de la question dans une perspective historique longue.

Programme

13h30   Accueil des invités

14h00   Mots de bienvenue et présentation du colloque

14h10 – 17h00

Table Ronde

Modérateur : Kendal NEZAN, président de l'Institut kurde Paris

Intervenants :

  • M. Metin ATMACA, Université d’Ankara
    Accomplished on the Paper Failed on the Ground : Kurdish Delegation’s Initiative for a State in Sèvres

  • M. Hamit BOZARSLAN, EHESS, Paris
    Un traité pour ne pas terminer une guerre

  • M. Raymond KEVORKIAN, Université Paris 8
    L’héritage arménien en monde kurde

  • Mme Taline Ter MINASSIAN, INALCO, Paris
    Le Traité de Sèvres : de la faillite diplomatique à la résurrection politique (1920-2020)

17h00-17h30   Débat 

Inscription obligatoire. Une pièce d’identité sera demandée à l’entrée.

Pour vous inscrire cliquer ici  

Note importante : En raison de mesures de prévention de la COVID-19, le port du masque est obligatoire tout au long du colloque. De même, le nombre de places disponibles est limité à environ 110. De ce fait, ne vous inscrivez que si vous êtes sûr de pouvoir assister au colloque afin de ne pas priver d’autres auditeurs d’accès au colloque.